Budapest: What the f***??

Bonjour à tous,

En ce début de semaine ensoleillée je vous invite à découvrir la ville de Budapest à travers le regard de Marie-Ange. C'est à elle que j'ai eu l'honneur et le plaisir de donner mon premier interview pour son blog. Elle a une plume et un style que j'aime beaucoup. J'en viens même à faire des efforts d'écriture pour la présenter ;)

Marie-Ange est partie un week-end à Budapest et partage avec nous ses impressions et ressentis sur la ville, les gens, les paysages... Je n'ai encore jamais eu l'opportunité de m'y rendre et je n'étais pas vraiment attirée par cette destination. Mais je peux vous dire qu'après la lecture de cet article, Budapest fait définitivement partie de ma Bucket List.

Une bonne lecture à tous.

Durée du séjour: 3 jours Temps: Soleil

"Budapest fait, incontestablement partie des villes « à voir ». Une fois le postulat de départ posé, il ne reste plus qu’à essayer de retranscrire toutes ces impressions qui font qu’on devient attaché à cette ville magnétique…

1ère impression : What the F*** ?!

Ca peut paraître très bête mais lorsque l’on part à Budapest on n’a pas forcément conscience que notre destination n’est autre que… la Hongrie ! C’est une fois arrivé à l’aéroport que se crée un sentiment bizarre… une conscience soudaine d’un tout un peu absurde à pourtant, 2 heures de Paris. Entre les panneaux incompréhensibles, monnaie déstabilisante et paysages presque inhospitaliers cette destination m’a soudain parue absurde.

Je saisis cette occasion pour ouvrir une petite parenthèse sur le hongrois. Autant le dire de suite, cette langue est tout bonnement incompréhensible! Elle ne déroge pas à sa réputation de langue la plus difficile au monde et il est peu aisé voire simplement impossible de prononcer un mot correctement. Mais ne paniquez pas, les hongrois semblent avoir l’habitude et maitrisent l’anglais.

Bref, une fois que l’on a compris que le dépaysement est au rendez-vous … en route pour l’hôtel. Si l’hôtel (Aquincum) était un peu loin du centre, il présentait au moins deux vertus. D’abord le Spa (appréciable il faut le dire) ensuite la distance a malgré tout permis d’entrevoir la vie des budapestois en dehors des sites et quartiers jeunes ou touristiques. La première demie heure de marche est assez décourageante (les noms sont imprononçables, on ne comprend pas bien comment fonctionne la ville, il semble y avoir seulement de longues avenues désertes…) mais ce sentiment s’efface dés que l’on s’enfonce dans Pest, pour laisser place à une envie de tout découvrir, tout embrasser…

Buda et Pest

Pest est le côté le plus animé de la ville. Là se trouvent la plupart des magasins, bars, et rues commerçantes.

Le quartier juif (vizivaros) est le quartier des sorties. Non loin de la plus grande synagogue d’Europe, se mêlent les restaurants, boites et célèbres bar de ruines. Dans ce quartier, il y a forcément beaucoup d’étudiants et d’étrangers et les restaurants affichent complets le week-end. Ne vous attendez pas cependant à trouver des terrasses comme à Paris ou Barcelone il en existe peu et la vie nocturne semble se passer à l’intérieur. 3 jours ne sont pas suffisants pour explorer la vie nocturne de Budapest, riche et éclectique (opéra, classique, concerts de rock, soirées électro…) mais il y a des endroits à ne pas rater comme les bars de ruines: d’anciens immeubles tombés en ruines sous l’ère de la dictature communiste transformés en bar. Le plus connu est le Szimpla Kert mais il y en a d’autres plus underground qui jalonnent la rue Kazinczy, si vous êtes aguerri et que vous avez du temps, aventurez vous dans les endroits un peu plus invisibles du quartier.

Le beau, le bon, le relaxant

Budapest est une ville très relaxante, les gens sont adorables, le rythme de vie paraît assez cool, tout semble couler de source et il est agréable de se balader ou de prendre les transports en communs.

Un conseil: marchez ! Si le temps vous le permet déambulez dans les rues de Buda ou de Pest, votre regard se posera forcément sur quelque chose d’étonnant. Que ce soit les statues de bronze qui jalonne la ville, les bâtiments aux architectures aussi différentes les unes que les autres ou les énormes Langos distribués dans les rues (sortes de galettes agrémentés de viande et de sauce blanche). Budapest vous surprendra. Le regard est sans cesse attiré par les couleurs, formes et contrastes.

Les hauteurs de Buda offrent une vue imprenable sur la ville et la nuit le spectacle est encore plus enchanteur.

Autre incontournable: les bains. Les plus grands et connus sont ceux de Széchenyi mais il y existe plus de 100 sources thermales à Budapest, vous aurez le choix.

Le musée de la terreur.

S’il y a un musée à voir à Budapest, c’est celui-ci. Situé dans les anciens QG des dirigeants nazis puis communistes, le Terror Haza est plus qu’un musée, c’est un mémorial. On apprend d’ailleurs que beaucoup de Budapestois ayant connus l’époque des dictatures n’ont pas le courage de s’y rendre. Et pour cause, ce musée est une véritable claque. D’abord par la richesse des collections, ensuite par l’émotion qu’il procure. Une scénographie audacieuse qui vous transporte directement dans les années noires de la ville et plus largement de l’Europe de l’Est. Des jeux de sons et de lumière viennent alourdir le poids des mots et des images, nombreux témoignages de la souffrance subie mais aussi de l’horreur infligée.

En sortant, on mesure le chemin parcouru de cette Ville, ruinée il y a peine 40 ans.

L’Inexplicable

Ville de contrastes, Budapest laisse un sentiment… inexplicable.

Il y a un moment où l’on se rend compte que cette ville est tout simplement magnétique, sans trop savoir pourquoi, ni comment le décrire... Hormis son architecture hors du commun Budapest est hypnotisante.

Cette ville renferme une dynamique assez insaisissable, un contraste fuyant. Il semble y avoir deux Budapest, la ville qui respire le calme et la douceur et celle qui malgré un lourd passé est en ébullition permanente. Et c’est quand on est pris au milieu de ce contraste que l’on se rend compte que Budapest est tout simplement une ville qui tue! Et à peine parti on a envie d’y retourner pour percer tous les secrets de cette petite perle du Danube…"